Tournai : « les réfugiés photographient nos militaires !  » – les syndicats se disent inquiets

Tournai caserne refugies

Hier, lundi 5 octobre 2015, les quatre syndicats de la Défense (SLFP, CGSP, CSC et CGPM) ont rencontrés les hautes autorités militaires afin de dénoncer toute une série de problèmes liées à l’accueil des demandeurs d’asile dans les casernes militaires. Le SLFP réclame des mesures de sécurité. Notamment parce qu’à Tournai des réfugiés prennent en photo leurs voisins militaires avec leur smartphone !

 

« C’est incroyable ! « , s’est exclamé Gilles Van Oosthuijze, dirigeant responsable du SLFP Défense. « Alors que le pays est en alerte terroriste 2, on accueille des demandeurs d’asile dont on ne sait rien, au sein même de nos casernes. A Tournai, ils entrent, ils sortent, ils communiquent avec leur smartphone et prennent même nos militaires en photo ! Ces gens n’ont même pas été screenés. Et s’il y avait des terroristes ou des personnes malveillantes parmi elles ? Ces militaires seront peut-être appelés à partir en mission… Il y a un grave problème pour leur sécurité. Au sein de la caserne, seule une barrière Nadar nous sépare d’eux. Nos militaires ne sont informés de rien. Ce n’est pas normal. »

Et de pointer aussi les risques sanitaires. «Nos militaires sont en contact avec ces personnes qui ont fait plus de 4000 km et qui sont potentiellement porteuses de virus. Et aucune mesure préventive n’est prise ».
Le SLFP dénonce, d’une manière plus large, l’improvisation du gouvernement et le manque de concertation avec l’armée. « On comprend qu’il a fallu réagir dans l’urgence au début de l’été, il est normal que l’on trouve des places d’accueil pour tous ces exilés. Mais là, on est en octobre et, je peux vous dire qu’à Tournai, les tensions entre réfugiés sont de plus en plus vives. Côté armée, on est passé de 2 à 3 gardes et, si une émeute éclate, on ne sait même pas si l’on peut ou si l’on doit intervenir ».

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