Tournai : « ils n’ont pas vu la clavicule cassée » polémique aux urgences du CHwapi
Cette polémique liée aux urgences du CHwapi (Centre Hospitalier de Wallonie picarde) est racontée dans les colonnes du Nord Eclair ce jeudi 29 octobre 2015. Les parents d’une petite fille qu’ils ont choisi d’appeler Lola (prénom d’emprunt) sont très en colère: « Notre fille de deux ans et demi a souffert six jours parce que les médecins n’ont pas jugé bon de faire une radio et n’ont pas vu qu’elle avait la clavicule cassée ».
Lola a deux ans et demi. Vendredi dernier, ce 23 octobre 2015, elle était chez sa mamie quand elle est tombée de sa chaise. « Elle était en train de manger une tartine et elle a glissé. Elle est mal retombée et c’est son épaule qui a pris », raconte le papa qu’a rencontré Nord Eclair mais qui souhaite garder l’anonymat.
Au moment de reprendre la fillette chez sa grand-mère, les parents se rendent compte que Lola éprouve toutes les difficultés du monde à enfiler son manteau. « Elle pleurait, ne voulait pas le mettre. En lui faisant faire quelques exercices, on s’est rendu compte qu’elle ne parvenait plus à lever la main ».
Le soir-même, les parents décident donc d’emmener leur petite puce aux urgences du CHWapi de Tournai où ils sont pris en charge rapidement. « Le médecin l’a examinée, il a regardé deux ou trois fois à gauche à droite et rien…, se souvient le papa. Nous avons alors demandé s’il n’était pas nécessaire de faire une radio. Le médecin nous a répondu que si c’était sa fille, il ne ferait rien et que ça allait passer ».
La petite famille retourne alors chez elle, en faisant confiance au médecin. « C’est lui qui porte la blouse blanche, pas nous », poursuit le père qui n’était pas au bout de ses peines. Comme le lendemain Lola se plaint toujours, ses parents la conduisent au poste de garde de week-end, indépendant des urgences mais également situé sur le site de Notre-Dame. Là, c’est un médecin généraliste de garde qui reçoit la fillette. « Et c’est le même résultat que la veille, on dit qu’elle n’a rien ». Mais au fil des jours, les pleurs de Lola ne cessent pas et ses parents ne savent vraiment plus à quel saint se vouer.
Hier, mercredi 28 octobre 2015, n’en pouvant plus de voir sa fille souffrir, la maman contacte son médecin traitant. « Quand il a ausculté notre enfant, il a tout de suite pensé à la clavicule et a prescrit une radio que nous sommes allés faire à Notre-Dame ».
Résultat : la clavicule de Lola est cassée et une attelle a dû lui être posée. Si ses parents sont soulagés, ils ne décolèrent pas. « Ma fille de deux ans et demi a souffert pendant six jours, c’est honteux ».
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