Péruwelz : en cas d’incendie ils sont obligés de rester en caserne – « pas assez de pompiers »
Ce lundi 1er février 2015, à 20h, trois pompiers seulement étaient disponibles à la caserne des pompiers de Péruwelz. Il a fallu appeler les collègues d’un poste voisin pour intervenir sur un feu. Du temps a été perdu, forcément. Pareilles situations ne sont pas rares, nous dit-on.
Nos pompiers vont-ils droit dans le mur? Ses responsables rétorquent qu’il est justement temps de réagir et d’opérer un virage professionnel.
L’an passé, la disponibilité de l’ambulance de Beloil avoisinait les 50%. Une chance sur deux donc, en moyenne, de pouvoir être secouru par le poste de secours le plus proche. «Alors, comme directeur opérationnel, je dois dire que ce côté aléatoire constitue un sérieux problème. Les pompiers de Beloil distribuent dans les boîtes aux lettres des feuilles avec des cercueils pour dire à la population que leur sécurité ne serait plus assurée à cause de notre future organisation. C’est un point de vue injuste et incomplet», déplore le commandant de la zone, Olivier Lowagie.
Même constat pour Paul-Olivier Delannois, le président, ne compte plus les constats d’indisponibilités dans les casernes; pour le balisage d’un accident, pour un feu de cheminée, pour des départs d’ambulances. «Alors je ne peux pas accepter qu’on dise on que tout va bien avec nos quinze casernes et que ça ira moins bien avec la rationalisation de nos moyens. La vérité, c’est que ce n’est vraiment pas top actuellement au niveau de la sécurité de nos concitoyens».
Le plan de rationalisation des casernes (effectifs et matériel) vise à optimaliser et garantir le secours à la population 24h sur 24, sept jours sur sept, tout en maîtrisant les coûts et l’augmentation des dotations communales.
En terme d’analyse de risques, le commandant de zone estime avoir fait le tour de la question en profondeur. Un exemple? L’impact de la disparition du poste d’Antoing sur une intervention sur la place de Laplaigne. Il relativise la différence: deux minutes et demie d’écart entre l’arrivée des pompiers d’Antoing et de Tournai. «Un travail de fond est mené. Nous allons activer des conventions transfrontalières; la caserne de Mortagne (F) n’est qu’à deux minutes trente de Laplaigne et celle de Condé sur l’Escaut comptant une cinquantaine de pompiers professionnels est à neuf minutes trente».
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