Péruwelz : Chad a-t-il été frappé par les vigiles de l’hôpital ?

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« J’ai été tabassé par des vigiles, puis sanglé sur un matelas dans une pièce vide… Tout ce que j’avais demandé, c’est de passer un coup de fil ». Chad, admis à La Dorcas ce jeudi 18 juin 2015, a décidé de porter plainte pour coups et blessures. L’hôpital, de son côté, assure qu’il s’est blessé tout seul.

Jeudi dernier, Chad reconnaît avoir fait « une grosse bêtise ». Il a mélangé des médicaments à de l’alcool, a pris le volant avant de tomber en panne, de sortir de son véhicule et de s’écrouler dans les champs. « Je précise que je n’ai fait de mal à personne. J’étais juste à bout… » a-t-il expliqué à une journaliste du Nord Eclair.

« Je me souviens d’avoir été emmené en ambulance et j’ai perdu connaissance ».
Admis au sein du CHwapi (Centre hospitalier de Wallonie picarde) au sein des urgences de la Dorcas à Tournai durant l’après-midi, Chad se réveille vers 23h : « Et je découvre deux vigiles et une dame à côté de moi. En plus, on m’avait mis un lange… Tout ce que je leur ai demandé, c’était de pouvoir téléphoner à ma maman ».

Un des vigiles lui apporte un téléphone : « Mais maman ne répondait pas, j’ai voulu insister et, sans doute, cela prenait trop de temps. Ils m’ont retiré le téléphone. Alors, je me suis levé de mon lit et j’ai dit que, dans ces conditions, je préférais partir. C’est là que la situation a dégénéré ».

Selon Chad, les deux hommes l’auraient empoigné en lui interdisant de sortir sans avoir vu un médecin.
«Je n’avais rien fait de mal, je n’étais pas méchant, je voulais juste sortir. Et eux m’ont menacé de me sangler. L’un d’eux m’a alors demandé si je voulais un coup de poing pour me calmer et je lui ai répondu « essaye seulement ». Deux vigiles et deux policiers m’ont plaqué au sol. Ils m’ont donné des coups de pied, puis m’ont demandé si j’en voulais encore. C’est là que la dame que j’avais vue au début m’a injecté quelque chose et j’ai sombré ».

Quand Chad se réveille, il est effectivement dans la « salle de contention» : «J’étais sanglé sur un matelas posé sur le sol. Et comme j’étais mal mis, les attaches me faisaient vraiment souffrir. J’ai réussi à me détacher ».

Chad a eu l’impression de rester un long moment dans ce qu’il appelle cette « cellule ».
« Le vigile a fini par me jeter un urinoir, parce que je devais faire pipi. Pas question que j’utilise cela. Je lui ai dit que je préférais faire par terre. Je ne l’aurais pas fait évidemment… Il a menacé de me ré-attacher et m’a dit qu’il savait comment ça se passe avec des personnes comme moi. Il était au courant de ma situation personnelle ».

Chad, ancien policier, était auparavant une femme. Il a subi plusieurs opérations pour changer de sexe.

Finalement, une infirmière est venue lui ouvrir la porte. « Elle avait l’air étonnée. Elle m’a donné à boire et mis un collier cervical. On m’a même fait passer une radio. J’ai pu enfin voir le médecin qui m’a proposé de rester pour me reposer. Je préférais rentrer chez moi et j’ai pu partir ».

Bien sûr, la version de l’hôpital sur cet incident est très différente, mais Chad de son côté n’entend pas en rester là et compte déposé plainte auprès du parquet pour coups et blessures.

 

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