Leuze (Ht) : 4 élèves ont voulu faire dérailler le TGV – « dans la cour, ils étaient les héros du jour »
Les quatre jeunes fréquentant une école de l’entité de Leuze-en-Hainaut avaient été signalés en fugue ce vendredi 19 février 2016 au matin à la police de la zone Leuze-Beloil par des responsables de leur école professionnelle secondaire. Peu après 8 h, en effet, ils avaient quitté l’établissement sans prévenir et sans en avoir l’autorisation; ils étaient revenus « tranquillement » au sein de l’école vers 11h du matin. L’accident de l’Eurostar à hauteur de Aubechies a eu lieu peu avant leur retour.
Comme nous vous l’indiquions hier lundi, un des quatre adolescents, ayant pris conscience de la gravité des faits, a signalé ceux-ci à un éducateur qui a immédiatement contacté la police. Il s’agit de 4 adolescents français âgés de 15 à 16 ans.
Le retour des adolescents quelques heures après leur audition par le juge de la jeunesse a provoqué un certain malaise au sein de l’école. « Voir ces jeunes entourés dans la cour de récréation par les autres jeunes qui les considéraient un peu comme les héros du jour, c’était une situation très bizarre », témoigne-t-on au sein de l’école, un milieu de vie ouvert qui accueille quelque 140 adolescents présentant des retards scolaires ou des difficultés d’ordre psychologique et/ou comportemental.
En théorie, parce que comme ils sont officiellement domiciliés en France, ces quatre jeunes gens dépendent d’un juge de la jeunesse français qui pourrait prendre la main; ils pourraient donc faire ultérieurement l’objet de mesures de l’autre côté de la frontière.
Mais comme les faits qui leur sont reprochés, extrêmement sérieux, ont été effectués en Belgique, la suite judiciaire pourrait se passer quand même dans notre pays.
Les quatre jeunes n’ont pas d’antécédents judiciaires. En ce qui concerne les dommages civils (les dégâts subis par le train et les voies ainsi que les retards accumulés), leurs parents voire l’institution qui les garde pourraient être poursuivis.
« La justice n’a pas estimé nécessaire de les placer en IPPJ (milieu fermé); peut-être auraient-ils ainsi bien compris la leçon », ajoute-t-on du côté de l’école, « j’espère que les mesures prises à leur égard suffiront à leur faire bien prendre conscience de la gravité de leurs gestes, et qu’ils n’ont aucun sentiment d’impunité. »
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