Condé-sur-l’Escaut: de retour d’une boîte belge, ivre, il refuse le contrôle et s’enfuit
Ce faits-divers s’est produit le week-end dernier. Ce samedi 24 juillet 2015, il est presque 6 heures du matin. Les habitants de Condé-sur-l’Escaut se réveillent tandis qu’au rond-point dit du Tourniquet ce fêtard au volant de sa voiture oublie un clignotant. Derrière, des gyrophares s’allument mais cet habitant de La Madeleine, au volant de sa Peugeot 206, ne s’arrête qu’au rond-point suivant. Pour mieux repartir et s’enfuir. Dans la voiture, trois autres passagers pas franchement enclins à une course-poursuite avec la police. « Je le suppliais d’arrêter mais il n’entendait rien, il était dans sa bulle », témoignera l’un d’eux aux policiers. De retour de boîte, en Belgique, tous sont alcoolisés. Une l’est un peu moins et avait d’ailleurs proposé, sans succès, d’assurer le pilotage.
Dans un premier temps, rien n’arrête le conducteur : écarts sur la route, plusieurs tours de rond-point… Il ira même jusqu’à lancer la voiture dans la direction du policier qui le met en joue. Jusqu’à l’aquaplaning qui l’oblige à abandonner l’auto. Le conducteur s’enfuit, cette fois-ci à pied. Mais pas bien longtemps. « Je ne sais plus ce que j’ai fait, j’étais trop saoul. » Si le trentenaire a refusé le contrôle, tente-t-il, c’est par peur : il est convoqué en septembre au tribunal de grande instance de Lille pour des faits similaires (pas de permis et de l’alcool au volant). Devant celui de Valenciennes, il peine à expliquer ce « besoin de la voiture » : «C’est vrai que c’est un besoin fondamental d’aller en boîte, de boire comme un trou et de refuser qu’une autre conduise », coupe la présidente.
Encore plus avec un casier judiciaire noirci de neuf condamnations, depuis 2005 : « Dix ans que vous êtes un chauffard ! » Rien n’y fait, pas même deux enfants et un contrat d’insertion. « Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête… Je réalise maintenant. » Trop tard. « C’est presque touchant tellement c’est minable, achève le procureur. Ne pas conduire bourré, ce n’est pourtant pas si compliqué ! » Il demandera, en plus d’amendes et confiscation, dix mois de prison. La situation de père et de salarié et la peur de tout perdre que mettra en avant la défense n’y changera rien. Le tribunal penchera pour dix mois de prison et la confiscation du véhicule : Rudy Herbaut, maintenu en détention, devra aussi s’acquitter de 200 € pour le défaut d’assurance et de 300 € pour chacun des policiers visés.
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